Une narration particulière

L’Histoire au présent?

L’écriture d’un roman historique au présent semble en apparence contre intuitif. Cependant, l’utilisation du présent permet au lecteur contemporain de se sentir plus immergé dans l’histoire (et l’Histoire), comme s’il la vivait directement avec les personnages.

En tant que lecteur du XXIe siècle, nous avons l’avantage de savoir beaucoup de choses sur la période et nous savons comment l’histoire se termine dans les grandes lignes. En vivant l’expérience au présent, avec un personnage qui les vit dans l’instant, lecteur a l’occasion de rentrer d’autant plus dans les conséquences au jour le jour de la guerre sur leurs vies et les dangers que l’engagement dans la résistance représente.

Ainsi, le focus n’est pas juste sur l’évolution politique et contextuelle de la France métropolitaine en 1941 mais aussi la mise en avant de profils variés, d’inconnus qui ont choisi de s’engager tout en sachant que leurs missions est secrète et qu’ils ne seront peut-être pas félicité en grande pompes pour cela de par la nature de leur engagement.

Immersion subjective dans la résistance

En commençant l’écriture de mon roman et créant des personnages éparpillées dans plusieurs villes, l’alternance des narrateurs et narratrices s’est posé comme évidente pour parler des situations différentes dans le territoire français métropolitain mais aussi pour évoquer plusieurs modes d’actions.

Non seulement, l’alternance des narrateurs et narratrices permet de développer leurs personnalités mais aussi d’offrir au lecteur différentes subjectivités face aux circonstances dans lesquelles ils doivent évoluer. Les narrateurs et narratrices ne sont pas omniscients et doivent composer avec les aléas de leurs missions et le lecteur les accompagnent dans cette démarche. Plus particulièrement, le lecteur a accès aux même niveau d’informations que le personnage dans chaque chapitre ce qui permet aussi de renforcer les éventuelles tensions entre les personnages.

Le lecteur a tout de même l’avantage d’avoir une vue d’ensemble du réseau, ce que les personnages n’ont pas l’occasion d’avoir, et de comprendre que leurs missions individuelles s’inscrivent dans un contexte plus large. Dans un sens, si le récit suit un ordre chronologique durant l’année 1941, il passe de narratrices en narrateurs et présente des sous-intrigues qui peuvent paraître isolées mais qui forment aussi un mouvement plus large et interconnecté.

La subjectivité permet également de développer des modes de narrations différents pour chaque personnage pour essayer de marquer le changement de point de vue lorsque le lecteur passe d’un chapitre à l’autre. Cela offre d’autant plus la facilité d’exprimer leurs singularités, dans la façon dont ils perçoivent la situation, notamment ce sur quoi il mettent l’accent en détaillant, ou non, certaines choses.

Quelle est votre impression sur ce mode de narration différent ?

Mon roman est disponible à l’achat en version numérique sur la plupart des plateformes en ligne (Kobo, Amazon, Librinova….)

https://www.librinova.com/librairie/jennifer-cosentino/secret-alliance


Laisser un commentaire